Le Président Macky SALL ne subira pas le même sort que ces Présidents déchus (Omar El-Béchir, Mohamed Ould Abdel Aziz, Idriss Déby Itno et Ibrahim Boubakar Keita).
Il est aux rênes du Sénégal, un pays à la trajectoire politique différente de ses voisins proches ou lointains. Même si nous tous, pays du Sahel sans exception, subissont les mêmes affres de la précarité et de la pauvreté endémique, d’une économie mortifère et moribonde, chacun présente une particularité psycho-socio-culturel qui lui est propre.
De ces pays, seul le Sénégal n’a jamais connu de régime militaire ou de coup d’Etat. Ce n’est pas négligeable dans une contrée où la vulnérabilité des conditions de vie est un prétexte valable pour toute déstabilisation des Etats.
Il est illustratif de se rappeler que d’aucuns se plaisaient à prédire au Président Abdoulaye Wade le même sort malheureux du Président dictateur égyptien Hosni Moubarak au moment où leurs deux pays respectifs connaissaient des contestations populaires extrêmes revendiquant plus de démocratie, de liberté, d’équité sociale (le M23 pour le Sénégal et le printemps arabe pour l’Égypte).
La réplique ironique et illustrative, à l’époque, de Abdoulaye Wade au journaliste de France 24 qui cherchait à trouver des similitudes aux situations chaotiques des deux pays, était sans équivoque: « LA DIFFÉRENCE ENTRE L’ÉGYPTE ET LE SÉNÉGAL EST QUE LES ÉGYPTIENS N’OUVRENT LA BOUCHE QUE DEVANT LE DENTISTE TANDIS QUE LES SÉNÉGALAIS NE LA FERMENT QUE DEVANT LE SOMMEIL ».
Macky est en train de faire son 2ème et dernier mandat, et il partira à terme. Même si les fous du Roi ont toujours existé et leur rôle de laudateur faisant germer des idées tsaristes dans la tête du Chef n’a guère changé au cours du temps, toute manoeuvre politico-médiatico-juridico-institutonnelle sera vaine face au décret populaire de statuer le moment venu sur le renouvellement de ses instances dirigeantes et des Hommes qui les animeront.