Tout d’abord, je présente mes sincères condoléances, pas seulement aux familles endeuillées, mais à toute la nation sénégalaise. Que Dieu accueille nos défunts qui ont péri en allant chercher une meilleure vie. Paix à leurs âmes.
Aujourd’hui, nous allons parler de l’immigration clandestine, sujet de toutes les conversations de nos jours.
En effet, suite aux naufrages des bateaux qui quittaient l’Afrique pour l’Europe, près de 480 jeunes ont péri.
J’ai le cœur meurtri, comme toutes mères.
Comment qualifier « barça wala barsak »? Suicide collectif ? Drame social ?
Connaissant tous les dangers de la mer, connaissant les risques de ne pas arriver à port, des milliers de jeunes sacrifient leur vie au détriment de toutes considérations.
Ils sont prêts à tout pour arriver sur les terres européennes, espérant trouver un meilleur avenir. Cet avenir si incertain, car jalonné par des courses poursuites avec la police qui traque les ‘sans papiers’. Avenir incertain, car n’ayant pas un endroit où dormir, ni de quoi manger. Avenir incertain, car ces jeunes ne trouvent même pas de travail arrivés sur place, alors que certains en ont laissé un chez eux.
Vu sous cet angle, nous pouvons qualifier cette forme d’immigration en suicide collectif.
D’un autre côté, ces jeunes sont si désabusés socialement, qu’ils sont prêts à tout pour réussir. Rien que pour ne plus entendre les réprimandes journalières les maudissant et provenant de leurs proches malheureusement.
Vu ainsi, cette immigration est un vrai drame social.
La tranche d’âge de ces jeunes se situe entre 15 et 25 ans, cet âge où ils devaient être entrain de se frayer un chemin dans le monde professionnel, cet âge où ils construisent leur propre caractère, car bientôt ils doivent fonder leur famille.
Qu’est ce qui s’est passé entre temps ? Qu’est ce qui n’a pas marché dans nos foyers depuis 25 ans ? Est ce la faute aux parents ? Est ce la faute de l’état ?
Chers parents, nous sommes de plus en plus obnubilés par le matériel, jolie voiture, téléphone dernier cri, beaux habits etc. Ceci entraînant cela, les foyers sont constitués d’un environnement qui n’est pas propice à la réussite de ces jeunes qui n’ont pas demandé à venir au monde. Un père à la recherche de pitance pour une meilleure vie de sa famille, suivie par une mère qui part au travail submergé par le quotidien de la maison aussi. À la suite de cela, qui sera là pour montrer le bon chemin aux enfants ? Qui sera là pour leur dire de ne jamais abandonner leurs études pour ne rien faire ? Personne !
À côté, l’état ne prends aucune responsabilité pour protéger ces jeunes, ils sont laissés à eux même sans aucune protection de la part de nos dirigeants qui ne pense qu’à eux même.
Quid des solutions ?
En tant que parents, nous devons prendre nos responsabilités, nous devons revoir nos priorités et reprendre en main l’avenir de nos enfants afin qu’ils ne pensent plus à quitter nos cieux sous ces conditions. Oui au travail des parents, non au relâchement des parents qui sont tellement fatigués à leur descente qu’ils ne se soucient pas de leur enfant. Un enfant doit être guidé jusqu’à ce qu’il soit majeur et qu’il sache quoi faire de sa vie. Et c’est le rôle des parents de guider leur enfant jusqu’à leur réussite, en leur donnant toutes les chances. Et la base de cette réussite, c’est permettre à cet enfant d’être scolarisé au moins jusqu’à un niveau où il pourra faire une formation diplomante avec apprentissage d’un métier. La base de cette réussite, c’est surtout une bonne éducation à la maison avec des valeurs, des principes et une bonne connaissance de leur religion quelque soit leur obédience.
L’état devrait obliger la scolarisation de tous les enfants jusqu’à la fin du cycle primaire ensuite les aider en les orientant vers des formations professionnelles. Ainsi,leur avenir sera assuré.
Ne sacrifions pas cette jeunesse pleine de fougue, pleine de promesses et de rêves.
Non à ‘barça wala barsak’!
Oui à l’immigration organisée !
L’édito de Maréme
#rip480??